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ARNm : depuis le début des campagnes de vaccinations contre le coronavirus, ces quatre lettres ont fait le tour du monde et sont sur toutes les lèvres. Mis au point par les laboratoires Moderna et Pfizer-BioNTech, les vaccins à ARN messager soulèvent autant d’espoirs que de questions, amplifiées par médias et réseaux sociaux. Que sait-on aujourd’hui ?

 

 

1. Qu’est-ce que l’ARN messager ?

Nous connaissons tous l’ADN (acide désoxyribonucléique) : organisé en chromosomes dans le noyau de chacune de nos cellules, il forme notre carte d’identité génétique. C’est le plan de fabrication et de fonctionnement de notre corps.

 

L’usine qui crée les protéines dont nous avons besoin – appelée ribosome – se trouve quant à elle en dehors du noyau, dans le corps de la cellule. Lorsqu’il faut fabriquer une protéine, l’ADN ne fait pas le déplacement ! Il reste dans le noyau et envoie dans le corps de la cellule une photocopie du schéma de fabrication : l’ARN messager.

 

L’ARN messager est donc une copie d’un morceau d’ADN.

2. Comment fonctionnent les vaccins ?

La plupart des vaccins contiennent un morceau inactif d’un organisme (virus ou bactérie) que le corps reconnaît comme étranger (ne faisant pas parti du soi). Le système immunitaire va alors se défendre contre cet élément étranger en produisant globules blancs et des anticorps. Ensuite, lorsque l’organisme entre en contact avec le véritable microbe, le système immunitaire, ses cellules et ses anticorps sont déjà prêts à se défendre !

3. Comment fonctionnent les vaccins à ARN messager

Ils reposent sur le même principe que les vaccins classiques. Cependant, plutôt qu’un morceau de microbe inactivé, ils contiennent son schéma de fabrication sous forme d’ARN messager. Les ribosomes lisent cet ARN et fabriquent la protéine correspondante. Le système immunitaire reconnait cette protéine comme étrangère et développe les anticorps correspondants.

4. Le développement des vaccins à ARNm a-t-il été trop rapide ?

Cette question revient fréquemment. En vérité, les chercheurs ont commencé à travailler sur les vaccins à ARN messager au début des années 90.

Après des années de développement et de perfectionnement, ils ont lancé les premiers essais :

 

  • En 2008 contre certains cancers.
  • En 2009 contre la rage.
  • En 2017 contre Zika.
  • En 2018 contre la grippe.
  • Depuis 2020 contre le COVID et le VIH.

 

De plus, les chercheurs connaissent la famille des coronavirus depuis 1965. Le virus SRAS-COV2, responsable de la COVID, est le cousin du SRAS-COV1 à l’origine du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003. Avec l’épidémie, les laboratoires ont ressorti les travaux vaccinaux initiés alors pour se mettre au travail immédiatement.

 

Une mobilisation mondiale sans précédent des états, laboratoires et chercheurs a permis de débloquer des moyens techniques, humains et financiers considérables (l’UE a par exemple investi 2,15 milliard d’euros), accélérant toutes les étapes de développement. Au lieu de réaliser les essais cliniques en séquentiel (une étape après l’autre), on a conduit ces études en parallèle, quasi-simultanément, gagnant un temps précieux. Enfin, les agences nationales autorisant la mise sur le marché ont Ade 3 ans à quelques semaines.

5. Les vaccins à ARNm peuvent-ils modifier notre ADN ?

Non, l’ARN messager ne peut pas interagir avec notre ADN car il ne peut pas pénétrer dans le noyau de nos cellules. Il reste dans le corps cellulaire où il est lu et rapidement dégradé (quelques minutes à quelques heures).

6. Les vaccins à ARNm ont-ils des effets secondaires ?

Tout médicament a des effets secondaires potentiels. L’activation du système immunitaire engendre des réactions classiques après un vaccin : douleur au point d’injection, fatigue, maux de tête, fièvre, douleurs musculaires ou articulaires.

 

A ce jour, la balance bénéfice-risque des vaccins à ARN messager est excellente avec des centaines million de personnes vaccinées sans effet secondaire notoire.

 

Le risque d’effet sévère est nettement supérieur au cours d’une infection à coronavirus qu’avec un vaccin à ARN messager.

7. Quels sont les avantages des vaccins à ARNm ?

Comme aucun être vivant n’est manipulé, les vaccins à ARN messager sont plus faciles et plus rapides à développer que les vaccins traditionnels. En effet, atténuer ou inactiver virus ou bactérie nécessite des cultures de cellules ou des œufs embyronnés. Ces étapes sont lentes et coûteuses.

 

Ensuite, les vaccins à ARN s’adaptent plus facilement aux variants ; il suffit de modifier la séquence d’ARN.

 

Enfin, leur efficacité est meilleure puisqu’ils stimulent les anticorps (réponse humorale) et les globules blancs (réponse cellulaire).

8. Quels sont les inconvénients des vaccins à ARNm ?

Outre leur relative nouveauté, le principal inconvénient des vaccins à ARN est leur faible stabilité : l’ARN est fragile et se dégrade très rapidement. Ces vaccins sont compliqués à conserver.

 

Article rédigé par Jean de Tapol

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